CECI n'est pas EXECUTE Dupanloup, Félix (1802-1878)

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Dupanloup, Félix (1802-1878)

Dupanloup, Félix Antoine Philibert (1802-1878), ecclésiastique.  Né en Savoie, naturalisé en 1833, élevé par sa mère à laquelle il voua un véritable culte, il fut envoyé à Paris pour y suivre ses études au séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet et à Saint-Sulpice. Il fut ordonné prêtre en 1825. Remarqué par sa supériorité comme catéchiste, il fut choisi pour confesseur du duc de Bordeaux. Vicaire à la Madeleine puis à Saint-Roch, il devint directeur du Petit Séminaire Saint-Nicolas (1837-1845). Professeur à la Faculté de Théologie et chanoine titulaire en 1848. Personnalité marquante du monde clérical et des catholiques libéraux, l’abbé Dupanloup fut nommé évêque d’Orléans (6 août 1849) par Falloux lorsque celui-ci devint ministre de l’Instruction et des Cultes dans le premier cabinet Barrot (décembre 1848-octobre 1849). Très actif dans l’administration de son diocèse, il était alors l'un des principaux rédacteurs de L'Ami de la religion où il défendait avec ardeur la cause de l'enseignement libre. Le 30 mai 1852, en réponse à L. Veuillot qui s'indignait que de l'usage des classiques païens dans l'enseignement, l'évêque, en conflit ouvert avec L'Univers depuis la loi Falloux, lança contre ce journal un mandement qui en interdisait la lecture à tous les ecclésiastiques de son diocèse. Malgré le soutien de plusieurs évêques, Mgr Dupanloup fut contraint par Rome à lever cet interdit. Il fut élu le 18 mai 1854 à l’Académie française, en remplacement de M. Tissot mais démissionna en 1872 pour protester contre l’élection de Littré. Élu en février 1871 par le Loiret sur la liste conservatrice, il se fait l’ardent défenseur des causes catholiques. Partisan de l’ordre moral, il soutint le remplacement de Thiers par Mac Mahon, il ne vota ni l’amendement Wallon, ni les lois constitutionnelles de 1875. Le 18 décembre 1875, il sera élu sénateur inamovible.

Légitimiste, Mgr Dupanloup fut, comme Falloux dont il était proche, ardent partisan de la fusion. Au premier rang des défenseurs du pouvoir temporel du pape, il fut un adversaire tenace de V. Duruy et de l'enseignement secondaire des jeunes filles en 1866-1868. Compagnon de route des catholiques libéraux, et bien que partisan de l'infaillibilité pontificale, Mgr Dupanloup qui souhaitait que le Concile de Vatican soit une assemblée de conciliation et de concorde jugea que la proclamation de ce dogme était inopportune. Elu à l'Assemblée nationale de 1871, il participa avec les amis de Falloux aux diverses tentatives de restauration et vit voter la loi sur la liberté de l'enseignement supérieur. Adversaire résolu des anticléricaux, il envisagea de démissionner de l'Académie peu après l'élection de Littré, mais F. Guizot parvint à l'en dissuader.

Falloux et Mgr Dupanloup ont entretenu une correspondance suivie.

Il est l'auteur de très nombreux ouvrages dont :

-De la pacification religieuse : quelle est l'origine des querelles actuelles ? quelle en peut être l'issue ? éd. J. Lecoffre et Cie, 1845.

-Entretiens sur la prédication populaire, éd. Ch. Douniol, 1866.

-La souveraineté pontificale selon le droit catholique et le droit européen, éd. J. Lecoffre et Cie, 1860.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «Dupanloup, Félix (1802-1878)», correspondance-falloux [En ligne], D, Biographies des correspondants, Compléments historiographiques,mis à jour le : 11/01/2012