1875 |
19 mai 1875
François Mignet à Alfred de Falloux
Paris, 19 mai 1875
Très cher et très aimable confrère, je vous remercie beaucoup de m'avoir envoyé un exemplaire de votre intéressant volume sur le très regretté M. Augustin Cochin1. Cet homme excellent d'une âme si noble, d'une vie si dure, d'un esprit un talent si élevé, d'une capacité si réelle, dont la mort prématurée a été une affliction pour ses amis et une perte pour son pays, se retrouve tout entier dans les pages belles et touchantes que vous lui avez consacrées. Je vais remettre à M. Thiers l'exemplaire que vous m'avez adressé pour lui. Il sera sensible à cet envoi de votre part, attachant, comme vous n'en doutez pas, un grand prix à ce qui lui vient de vous et à ce qui touche à M. Cochin dont il appréciait les hautes qualités2, aimait la bienveillante et noble nature. Nous avons appris à l'académie, que vous aviez été gravement indisposé et nous avons été un moment inquiets. Heureusement nous avons su presque aussitôt que le mal s'était dissipé et que vous étiez entièrement rétablis. Nous nous en sommes tous réjouis. Croyez bien, très cher et très aimable confrère, que je ne suis pas un de ceux qui s'en sont réjouis le moins. Croyez aussi à mes sentiments bien affectueux et tout dévoués.
Mignet