1879 |
13 novembre 1879
Albert de Broglie à Alfred de Falloux
Paris, 13 novembre 1879
Cher ami, j'ai lu votre article que je n'ai pu obtenir qu'hier de Lavedan, absent pendant deux jours. Je l'attends tout à l'heure pour lui dire que je n'y vois pas le plus léger inconvénient, et que je l'engage à ne consulter absolument personne que lui. Je ne conçois pas où serait, je ne dis pas le péril, mais l'inconvénient. L'écrit est mesuré, animé, digne de vous et, j'en félicite le Correspondant, il viendra à propos. Je ne crois pourtant pas à la discussion avant deux mois. Nous allons recommencer le jeu de l'an dernier. Simon et Ferry désirant tous deux l'ajournement et voulant en rejeter sur l'autre la responsabilité. Le sénat qui n'a aucune hâte de boire le calice renverra tout à la session de janvier. Impossible de prévoir ce qui arrivera alors.
Mille tendres amitiés.
Broglie