1880 |
12 juin 1880
Albert de Broglie à Alfred de Falloux
Paris, samedi 12 juin [1880]
Mille remerciements, cher ami, de vos bons avis. Emmanuel est bien reconnaissant de tant d'attention pour son petit travail1. Je ne sais comment nous avons l'un et l'autre laissé échapper ces grosses étourderies : mais je n'ai jamais pu voir autre chose sur une épreuve que ce que j'avais eu l'intention d'y mettre. Lavedan m'a fait espérer que vous viendriez avec moi tenir le nouveau ménage sur les fonds de baptême. Ce serait une bien bonne occasion de vous revoir : j'avais repris si vivement à l'habitude de causer avec vous, que j'ai bien de la peine à m'en passer. La semaine du 22 au 29 sera intéressante et il y aura peut-être de bons conseils à donner. J'ai eu depuis vous, une longue visite de votre interlocuteur2 de notre dernier dîner : bien inquiet, bien troublé, disposé à la faiblesse si on lui ouvrait une porte : demandant qu'on la cherche et qu'on l'aide à la trouver. Il a besoin d'être raffermi et surtout convaincu que les portes sont murées.
Nous saurons aujourd'hui enfin si M. Dufaure s'exécute. Il hésite et moi je doute jusqu'à la dernière minute.
Mille tendres amitiés. Albert