CECI n'est pas EXECUTE 11 février 1852

Année 1852 |

11 février 1852

Alfred de Falloux à Francisque de Corcelle

11 février 1852

Cher ami,

Je ne saurais refuser à deux lettres comme les vôtres la chose qui me coûterait le plus ; à plus forte raison une qui me coûte si peu ! Merci donc mille et mille fois ! Voilà le brouillon de ma seconde réponse. Elle part directement en même temps que ceci. Vous me ferez bien plaisir si vous me dites d'un seul mot que vous la préférez à l'autre, car l'idée de nuire me tourmente autant que celle de plaire me préoccupe peu.

Une course à Angers de deux jours m'a empêché de recevoir votre lettre à temps pour souhaiter bon voyage à votre neveu. Faites courir au moins mon vif regret après lui, si son retour ne doit pas être trop rapide. J'attendrai la fixation des élections pour fixer moi-même mon départ pour Nice, c'est à dire, mon passage par Paris. On a voté toujours pour moi dans le pays1 avec trop de bonne grâce pour que je ne me donne pas à mon tour la satisfaction de voter pour autrui, mais aussitôt cette opération terminée, j'irai vous serrer la main, mon cher ami, avec une amitié que l'absence fortifie parce qu'elle m' en révèle encore mieux le prix et la solidité ; au revoir donc, au revoir.

A. de F.

S'il m'était permis de faire de votre lettre à votre évêque une encyclique, je ne vous garderais certainement pas le secret que vous me demandez et que j'observerais faute d'y pouvoir manquer selon mon gré et son mérite.

 

1F. de Corcelle est alors député de l’Orne.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «11 février 1852», correspondance-falloux [En ligne], Second Empire, Année 1852-1870, Année 1852, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES,mis à jour le : 08/02/2023