1874 |
20 juin 1874
François Mignet à Alfred de Falloux
Paris, 20 juin 1874
Très cher confrère,
Je crains de ne m'être pas assez bien expliqué en vous parlant des vingt-cinq ou trente lignes que M. Thiers offrait de vous écrire1. Ces lignes ne pouvaient pas être une réponse faite à la dernière lettre de M. Cochin qui est resté inachevée et qui n'a été remise qu'après sa mort à M. Thiers. Une réponse pareille serait un mensonge dont M. Thiers est incapable. C'est à vous, très cher confrère, que M. Thiers a songé à adresser ces vingt-cinq ou trente lignes, à propos de la demande que vous avez faite de publier la lettre que M. Cochin lui avait écrite avant de mourir. En vous répondant qu'il concentrait volontiers à ce que cette lettre soit publiée, il trouverait l'occasion naturelle de s'expliquer sur ce qui en fait le principal sujet. Voilà le vrai sens de sa proposition et la forme qu'aurait une sorte de réponse qui pourrait très bien, si cela vous convenait, prendre place dans votre récit de la vie de M. Cochin.
Agréer, très cher confrère, la nouvelle assurance de mon sincère attachement et de mes sentiments tout dévoués.
Mignet
