1885 |
31 mars 1885
Alfred de Falloux à Couvreux (abbé)
31 mars 1885
Cher monsieur l'abbé,
Vous avez du recevoir hier quatre Univers contenant les deux articles sur M. d'Haussonville1, un article sur Tours et un autre sur je ne sais plus quoi. Je reçois, ce matin, la suite du billet que vous avez reçu de M. Jureaux et je fais bien des vœux pour que la prochaine réunion tourne moins mal. Quant à l'article envoyé par vous à la Défense2 après le refus de la Semaine religieuse de Tours, je vous en remercie bien vivement en vous priant de ne pas insister du tout pour son insertion si cette insertion n'a pas lieu tout de suite. Quel que soit le motif qui se trouve au fond de la résolution de l'archevêque3, il ne faut lui causer aucune ombre d'embarras ni troubler en quoi que ce soit ses bonnes relations avec vous qui ont beaucoup plus d'importance que le plus ou moins de publicité à la mître en question. Ici le désastre de Tonkin4 porte un coup sensible à Mgr Freppel qui avait profité d'une si belle occasion pour se séparer de la droite et l'injurier, mais il active définitivement Hervé-Bazin5 qui s'était fort déplorablement compromis lui-même à la suite de son chef de file. L'Union de l'ouest de ce soir devra vous arriver demain matin avec ma lettre doit contenir un article de M. de Cumont lui-même, présents à Angers et un peu en meilleur état. Cet article, qui ne veut pas s'en prendre à l'évêque lui-même, se gênera moins avec M. Bazin et rappellera son article. Il dira que les députés prochains qui s'appelleront les candidats du Tonkin ne peuvent plus avoir aucune chance devant le pays. Si vous avez vu union L'Union de l'Ouest d'hier, vous y aurez trouvé 8 ou 10 lignes répondant à Coquille6 plus imbécile que jamais sur la question des ouvriers. J'en ai été si agacé que je n'ai pu me refuser cette petite satisfaction. Demain ou après-demain, je vous enverrai l'Univers quand je serai sur qui il ne répliquera pas à l'Union de l'Ouest ce qui me paraît probable. L'article de Coquille est si lourd et si ennuyeux que l'Univers aimera probablement mieux le laisser tomber dans l'oubli par le silence. Dites bien à Mme de Castellane, combien je forme de vœux pour ses meilleures nouvelles, mais ni écrites, ni dictées par elle. Il lui faut le plus de repos possible et le plus longtemps possible.
A. de F.