1882 |
5 janvier 1882
Alfred de Falloux à Armand de Mackau
Ce 5 janvier [1882]
Mon cher Armand,
Je t'aurais remercié déjà de tes deux bonnes lettres si je n'étais, selon mon usage chaque hiver aux prises avec une bronchite qui me rend toute dictée à peu près impossible. Mais ce silence qui me coûte beaucoup avec toi ne représente pas, sois en bien sûr, tous les vœux que j'adresse à dieu pour vous trois.
J'espère que tu es content de notre nouveau député1 de Segré, et que tu l'as dérobé à la dangereuse influence de celui2 qui administre si légèrement ses corrections et qui vote plus étrangement encore. Je ne te demande pas de nouveaux détails sur ta réunion parlementaire, je suis trop jaloux du bon emploi de ton temps pour cela. Mais dis, je t'en prie, à Soland3 qu'il fera un grand acte de charité, s'il me tient au courant de cette œuvre que j'ai fort à cœur, car les intérêts du parti conservateur et en tout cas l'honneur de son bon sens en dépendent.
A toi de tout cœur.
Falloux