Année 1860 |
21 juillet 1860
Pierre-Antoine Berryer à Alfred de Falloux
Paris, 21 juillet 1860
Mon ami, que devenez-vous ? Je n'ai pas, même indirectement de vos nouvelles ; le peu qui m'a été dit bien vaguement me fait craindre que vous ne soyez pas satisfait de votre séjour aux eaux. Rassurez-moi donc, mon ami, sur l'état de votre santé. N'êtes-vous pas restitué dans assez de forces pour faire une course à Lucerne1 ? Je désire extrêmement que vous puissiez voir le frère et la sœur réunis et que tous deux vous entendent. Il me serait bien bon de me trouver là avec vous. Mais jusqu'à ce jour et pour plusieurs jours encore je me vois tout à fait empêché de m'éloigner d'ici. Cependant il se pourrait que je vinsse à bout de disposer à mon gré des journées dernières de ce mois. Si je viens à bout de me dégager je partirai de Paris le 27 au soir et n'y reviendrais que dans la journée du 31. Il me reste à savoir si Monseigneur2 restera jusque là à Lucerne. Êtes-vous mieux avisé que moi de la durée de son séjour ? Enfin cher ami, parlez-moi un peu de vous, de votre santé, puis de vos projets. Croyez fermement à ma bien constante et bien cordiale amitié.
Berryer.