Année 1859 |
9 octobre 1859
Pierre-Antoine Berryer à Alfred de Falloux
9 octobre [1859]
Mon cher ami, je reçois avec regret la nouvelle de votre départ précipité pour la Bretagne1 indépendamment de la rencontre que je désirais, parce que confiant dans ce que vous m'avez dit des nobles et fidèles et agréables qualités de Mr. d'A. Je ne crois pas qu'il puisse se lier à une personne plus digne, plus honorable dans tous ses sentiments, plus sérieusement <mot illisible> que Mlle de V. J'aurais été heureux de causer avec vous de bien des choses touchant nos affaires générales et j'aurais particulièrement souhaité vous réunir à mon grand évêque peut-être pourrez-vous me rendre cette heureuse occasion de nous entretenir de nos plus graves intérêts, avant que je ne sois rentré dans le tumulte des affaires de Paris. Je ne pense pas d'ailleurs qu'il soit bon que M. d'A. vienne seul ici quelque plaisir que je doive avoir à faire sa connaissance, parce que la rencontre aurait alors un objet trop précisé et prendrait quelque peu le caractère d'un engouement. J'y réfléchirai encore, donnez-moi votre adresse en Bretagne et faites-moi savoir quand vous reprendriez la route de Paris je voudrais bien vous arrêter au passage. Je vous remercie des encouragements que vous avez donnés à H[enr]y Moreau2. Je poursuis, par lettres, mes observations au point de vue de l'importance qu'ont aujourd'hui les études du passé.
A vous de tout cœur.
Berryer.