Année 1859 |
2 octobre 1859
Henri Lacordaire à Alfred de Falloux
Toulouse, 2 octobre 1859
Mon cher ami,
Je vous renvoie votre chapitre XIII1, où je n'ai fait que retrancher deux ou trois lignes contraires à la parfaite vérité historique. Tel qu'il est maintenant, j'en adopte sans restriction la publicité. La note relative aux pèlerins polonais explique très suffisamment le langage de Mme Swetchine à Montalembert, lequel auparavant ne me paraissait pas s'expliquer, si ce n'est par une attaque aux principes même de l'Avenir sans distinction.
Tout ce que vous me dites dans votre lettre d'envoi est mon sentiment comme le vôtre.
Je rentre à Sorèze pour n'en plus bouger. Nous avons une rentrée considérable, qui a pour cause nos dernier succès académiques et la bonne réputation croissante de l'école sous tous les rapports. J'y rentre avec bonheur, comme au lieu où je suis le plus dans ma nature et dans ma grâce. Veuillez me pardonner ce mot si court et agréer l'expression de mes sentiments de haute estime et d'attachement.
Fr. Henri-Dominique Lacordaire, des Fr. Prêch.
*Lettre publiée dans Le Correspondant du 10 juin 1911.