1885 |
3 août 1885
Armand de Maillé à Alfred de Falloux
La Jumellière1, 3 août 1885
Mon cher Falloux, j'ai reçu d'un Mr Porteu2 qui est le représentant de Monsieur le Comte de Paris3 dans l'Ouest une lettre en ma qualité de Président du Comité dans laquelle il m'informe qu'il doit y avoir très prochainement à Paris une réunion de délégués des comités conservateurs de province pour arrêter un programme électoral qui paraîtra ensuite dans tous les journaux4. Il ajoute « ces quelques mots suffisent pour indiquer l'importance de cette réunion à laquelle devront être convoqués trois ou quatre délégués de chaque département. Je vous prie donc Monsieur le Président de vouloir bien immédiatement faire désigner ceux de votre comité qui devront être appelés à cette réunion.... »
Si cette réunion est vraiment importante c'est-à-dire si on nous consulte si sérieusement pour arrêter un programme électoral, il serait très important que vous y fussiez. Voulez-vous ou pouvez-vous à cause de votre santé être un de nos délégués ? Rien ne serait plus heureux. D'après ce qui m'a été dit cette réunion aurait lieu dans le mois d'août soit dans quelques jours après la clôture de la session doit dans la dernière semaine d'août. Voulez-vous me répondre à La Jumellière où je suis depuis avant hier. Veuillez croire, mon cher Falloux, à mes sincères amitiés.
A. de Maillé
N.B. Si vous acceptez quelle adresse faudra-t-il donner à Mr Porteu ?