Année 1856 |
14 avril 1856
Maret (abbé) à Alfred de Falloux
Monsieur le comte, mon absence de Paris m'a empêché hier de répondre à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire. Les dépêches de Mgr l'archevêque sont parties samedi; je les ai mises moi-même à la poste. La lettre est fort bien; elle raconte exactement ce qui s'est passé et finit par un appel chaleureux au cœur du Saint-père. Je ne doute pas qu'elle produise un excellent effet. Pour lui donner plus de poids encore, j'avais obtenu le matin même, le consentement de M. C1. a ce que sa propre lettre au Saint-père lui fut annoncée par Mgr l'archevêque. Cette lettre sera rédigée et envoyée aussitôt que vous serez de retour. J'ai vu hier encore M. C. ; il est un peu malade, un peu agité et préoccupé. Cela se conçoit ; nous avons besoin de prier, et nous ne devons pas encore considérer tout cela comme terminé. On craint les indiscrétions de Poitiers2 et de L'univers ; on craint de se trouver dans une fausse position. Je crois, j'espère cependant que votre sagesse et votre prudence trouveront le moyen de tout mener a bonne fin. Dieu nous en fasse la grâce.
J'ai l'honneur d'être, avec respect votre dévoué serviteur.
H.Maret