CECI n'est pas EXECUTE 28 novembre 1881

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28 novembre 1881

Eugène Manuel à Alfred de Falloux

Paris, 28 novembre 1881

Monsieur le Comte,

La citation que vous avez bien voulu faire m'a profondément touché, et je vous prie d'agréer tous mes remerciements pour un tel honneur. Vous me pardonnerez, je l'espère, de ne m'être pas soumis avec pleine docilité à l'invitation contenue dans la lettre toute bienveillante que vous avez eu la bonté de m'adresser. Du moment que j'avais mérité d'occuper votre mémoire et de tenir une place dans votre discours, je me suis cru digne de le connaître en son entier, et d'en goûter, sans réserve, la haute et pathétique éloquence. Me mettre à même de vous admirer, c'était me condamner à vous désobéir.Avec ces quelques lignes, vous recevrez, Monsieur le Comte, le nouveau recueil de poésies dont je vous annonçais l'envoi, retardé par de regrettables lenteurs dans l'impression.

En me permettant de vous signaler quelques pièces (le viatique, cigit, le lierre, le credo du pauvre homme) et deux ou trois récits patriotiques, je me persuade que ces petits poèmes répondront à des sentiments qui vous sont chers ; je voudrais qu'ils pussent justifier encore une sympathie dont je ne saurais être trop fier ni trop reconnaissant.

Veuillez agréer, Monsieur le Comte, l'hommage de mon respect et de mon dévouement.

Eugène Manuel


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «28 novembre 1881», correspondance-falloux [En ligne], BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, Troisième République, 1881,mis à jour le : 07/04/2013