CECI n'est pas EXECUTE 30 janvier 1884

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30 janvier 1884

Albert de Rességuier à Alfred de Falloux

Paris, 30 janvier 1884

Cher ami,

M. Jardry nous a trouvés, Lavedan et moi, sur le seuil de l'Hôtel des Ministres, suivant encore du regard et de nos regrets la voiture qui vous emportait loin de nous. Il n'était ni plus inquiet, ni plus rassuré que la veille. J'irai, le plus tôt et le plus souvent que je le pourrais savoir des nouvelles et je vous les enverrai. Le Grandlieu1 de mardi à bien profité de votre causerie de dimanche soir. Je suis allé l'en féliciter ce matin et Mérode, qui m'a rencontré y allant, s'est très aimablement joint à moi. Il est partisan de la transition d'Aumale et par toutes les raisons que vous trouvez mauvaise. Hâtez-vous donc de faire campagne si vous ne voulez pas qu'on suive cette piste. Mérode part demain pour Rome, où il ne compte passer qu'une quinzaine de jours.

La Gazette de France d'hier soir oppose la version ci-jointe à la vôtre sur l'opinion de M. le comte de Chambord, à propos de la succession d'Espagne. Il n'y a pas, du reste, une contradiction absolue entre les deux récits. Redites bien à Madame de Castellane mon regret de n'être pas avec vous, auprès d'elle. Mille millions de tendresses. Al.

Nous avions réglé avec M. Jardry2 notre travail de correction d'épreuves. Pourquoi m'enlevez-vous cette joie ?

Notes

1Philippe de Grandlieu, pseudonyme de Léon Lavedan au Figaro.
2Secrétaire de Falloux.

Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «30 janvier 1884», correspondance-falloux [En ligne], 1884, Troisième République, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES,mis à jour le : 07/04/2013