Année 1856 |
12 juin 1856
Alfred de Falloux à Francisque de Corcelle
Cher ami,
J'avais hier, en vous écrivant, quelqu'un sur les épaules qui ne me laissait pas de trêve et qui m'a fait commettre un oubli que je répare ce matin. J'espère toujours que l'affaire si malignement guettée finira bien. Les dispositions à la Sorbonne sont les mêmes, mais une excentricité des plus bizarres de M. l'archevêque1 a retardé le départ de la lettre et rend impossible encore l'arrivée de la réponse. Je n'ai ouï parlé de rien relativement à M. Thiers, et je me flatte qu'il n'y aura pas d'autre foudre que celle de Mgr Gousset. Définitivement, M. l'évêque de Poitiers2 est léger et violent, deux défauts qui devraient s'exclure. L’étourderie devrait s'imposer d'être indulgente et la charité d'être triste, lorsqu'il s'agît de ce qui afflige l'Église. Mais je n'ai pas le temps de bavarder et je vous embrasse en courant.
Alfred