1880 |
9 janvier 1880
Alfred de Falloux à Armand de Mackau
9 janvier 1880
Mon cher Armand,
Ton billet me consterne et je ne perds pas une minute pour exprimer à vous trois ma sympathie très émue. Il faut cependant remercier Dieu de vous avoir éclairé à temps sur ce que j'ignore et d'avoir préservé le bonheur d'Anne1, même au prix d'une vive affliction. Le bonheur est bien facile et bien doux à faire ; vous le reprendrez donc bientôt dans des conditions plus sûres et que Dieu bénira, puisqu'il veut le prendre visiblement sous sa protection.
En attendant, mon cher Armand, compte bien sûr les prières du Bourg d'Iré. Elles doivent être bonnes, car elle sont à la fois bien sincères et bien attristées. Loyde, quoique sensiblement mieux, n'est point encore affranchie d'un traitement fort sévère et Mme Caradeuc décline de jour en jour. À toi de tout cœur et plus que jamais.
Falloux