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Falloux et le Saint-Siège

Vie de Saint Pie V

En avril 1844, alors que s'ouvrait le débat sur le projet Villemain, Vie de Saint Pie V1, le second ouvrage de Falloux, paraissait en librairie. Le projet d'un livre sur un grand homme d'église était né lors de son voyage à Rome, en 1839, avant même que sa biographie de Louis XVI ne soit sous presse. Novice dominicain, Lacordaire lui avait offert de choisir entre deux personnages illustres de l'ordre de Saint-Dominique, saint Vincent Ferrier et saint Pie V. Après s'être documenté sur ces deux vies, Falloux avait choisi le second car «le mélange de temporel et de spirituel rend la narration plus facile, plus intéressante, et propre à un nombreux public...et cela répondait à tout un ordre d'idées que j'avais roulées vaguement dans une des dernières soirées passées rue Saint-Dominique chez Mme Swetchine, pendant une conversation avec M. de Carné...2

A ce moment là, Falloux, comme il s’en était expliqué à A. de Rességuier, était fortement préoccupé des relations entre Rome et l'Orient: «J'ai une vraie anxiété pour les affaires d'Orient. Il me paraît impossible que Louis-Philippe ...soit destiné à en ouvrir les portes. J'ai toujours rêvé que ce serait là l'intronisation d'Henri V dans l'histoire; cette entreprise ne peut se faire qu'au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit: et quel est celui de tous ces gens-là qui sait faire le signe de la Croix. Si la Providence nous enlève cette mission, j'en demeurerai inconsolable et là seulement j'entreverrai un arrêt de mort contre tout notre passé3.» Ce sont précisément ces affaires d'Orient, qui déterminèrent son intérêt pour Pie V, plus encore que sa vie de dominicain. Les efforts de Pie V pour unir la chrétienté contre le croissant turc avaient été récompensés, on le sait, par la victoire de Lépante, qui restait aux yeux de Falloux et des catholiques l'œuvre majeure de son pontificat. Il écrit à son ami Rességuier: «Comparons par exemple la bataille de Navarin4 qui n'a profité à personne parce qu'elle a été gagné malgré tout le monde, à la bataille de Lépante qui couronne le pontificat de Pie V. Concevez-vous maintenant, mon Albert, comment ce qui m'avait paru un ouvrage possible devient une introduction nécessaire, et comment la vie de Pie V qu'on me proposait d'abord au point de vue dominicain devient un à propos flagrant, dans la seule question européenne qui s'agitera d'ici à de longues années...5

Dominicain à 17 ans, ordonné prêtre en 1528, Pie V était né le 17 janvier 1504. Personnage ascétique, au tempérament parfois emporté, il était peu enclin à la conciliation. Son zèle lui avait valu d'être nommé commissaire général de l'Inquisition romaine en 1542. Promu cardinal en 1557, il était devenu Grand Inquisiteur l'année suivante. Élu et sacré en 1565, Pie V mourût quelques années plus tard, en 1572. Sous son gouvernement, Rome, demeurée jusque là une ville licencieuse, retrouva un climat moral plus conforme à celui d'une capitale religieuse. La grandeur de son pontificat, relativement bref, est d'avoir mis en route l'application intégrale et intransigeante des décisions aussi bien canoniques que doctrinales du concile de Trente. Mais Pie V avait connu des débuts difficiles. Impuissant à empêcher l'écroulement du catholicisme en Écosse après l'arrestation de Marie Stuart (1568), il mena, vis-à-vis de l'Angleterre, une politique qui ne fut guère plus heureuse. Prisonnier de sa mentalité médiévale, il crut pouvoir excommunier la reine Élisabeth et la déposer de sa fonction royale (25 février 1570). La seule efficacité de cette mesure anachronique fut d'aggraver pour longtemps la situation des catholiques anglais, désormais plus exposés à la persécution. Cependant c'est au même souci de défendre la chrétienté que ce pape dut son plus grand succès politique. Alors que la prise de Chypre par les Turcs (août 1571) semblait ouvrir à l'Islam la maîtrise de la Méditerranée, l'inlassable énergie de Pie V lui permit d’obtenir une coalition des forces espagnoles, vénitiennes et génoises pour une entreprise commune. La brillante victoire navale remportée par Don Juan d'Autriche  (7 octobre 1571) à Lépante contre les Turcs provoqua une joie immense en Occident. En raison de la mésentente des alliés, la destruction totale de la flotte turque fut le seul effet quelque peu durable de ce grand événement.

L'homme du XIXe siècle, et plus encore celui d'aujourd'hui, ne peut qu'éprouver une instinctive répulsion devant ce saint (Pie V fut canonisé par Clément XI en 1712) qui se présente d'abord sous son visage d'inquisiteur. Sans doute était-ce le pontife dont l’Église avait néanmoins besoin pour mener à bien la réforme.    

 Falloux avait du interrompre la rédaction de l'ouvrage à plusieurs reprises, pour son  mariage tout d'abord, puis lors de sa première candidature à Segré. C'est en Bretagne, au cours de ses séjours dans sa belle-famille qu'il y consacra le plus de temps. Il se rendait fréquemment à la bibliothèque de Rennes où était conservé l'essentiel de ses sources: «J'y ai trouvé toutes les vies de saints qui tournaient autour de Pie V, y compris le Borromée de Guissano et je m'en occupe toutes les matinées...6.» Il confia à son ami Rességuier combien le sujet s’avérait malgré tout difficile: «Pie V avance, mais lentement, parce qu'à chaque fois la difficulté se présente sous une forme nouvelle...7.» Peu de temps après, il va surmonter ses difficultés grâce à l'aide inopinée et fort dévouée d'un érudit local, M. de Séré, «un breton, très pieux et très instruit, qui a employé son hyver, à mon intention, en recherches sur Pie V. Il m'a apporté un travail très considérable et une foule de documents que nous sommes très occupés à dépouiller ensemble...8

A la fin de l'hiver 1843, le travail était suffisamment avancé pour qu'il sollicite l’avis et les conseils de Dom Guéranger. Tout en portant un jugement fort appréciatif, Dom Guéranger l'informa des dangers que l'impopularité d'un tel sujet et d'un tel héros pouvait faire courir à son avenir politique. Mais loin d'y voir un obstacle, «un catholique n'ayant aucunement à rougir de saints», Falloux estimait qu'il s'agissait plutôt d'un atout pour sa carrière politique9.

La vie de Saint Pie V fut bien accueillie dans son entourage. Lacordaire, qui était à l'origine de cette biographie, fut enchanté du manuscrit, tant sur la forme que sur le fonds, et le félicita des progrès accomplis depuis son Louis XVI: «...j'ai été ravi de votre travail, soit sous le rapport des idées, soit quant au style; vous avez déjà beaucoup gagné depuis votre Louis XVI. Louis XVI, que j'ai encore présent, était pur, simple, naturel, mais sentant plus le biographe que l'historien, c'est-à-dire ayant plus la couleur d'une chose de famille que d'une chose publique. Il semble que la pensée de faire connaître l'homme plus que le roi avait prédominé dans votre esprit. Saint Pie V a un faire plus large; votre regard suit aisément votre héros à tous les points de l'horizon européen; on entre bien dans la lutte de ce temps-là, et saint Pie V, tout sévère et militant qu'il soit, apparaît avec une bonne et sereine figure. Sans doute tout le monde ne sera pas en état de vous comprendre; il y a des gens qui croient que l’Église n'a que le droit de se laisser égorger10.» Dans cette longue lettre l'abbé estimait que le problème du droit de l’Église à résister à la violence par la violence était bien posé, «si la liberté des cultes doit s'établir c'est par l'action de l’Église elle-même et non du fait de l'hérésie.» Il renouvela par la suite son admiration: «Je viens de relire votre histoire de Saint Pie V, qui m'a paru cent fois plus belle encore que lorsque je la lisais manuscrite...Votre style m'a toujours paru noble, élégant, brillant, quelquefois émouvant.» Ironisant sur les anachronismes de certains critiques, Lacordaire ajoutait  «Saint Pie V, en arborant la tolérance à une époque où ni le mot, ni la chose n'existaient, eut été semblable à un général qui abandonnerait aujourd'hui l'artillerie pour se servir de catapultes11.» Dans une autre lettre qu'il lui adressa peu après, Lacordaire, se fit plus taquin, parlant de son livre dans des termes que des esprits voltairiens n'auraient pas reniés: «Adieu, mon cher ami; mes hommages respectueux à Mme de Falloux et quant à vous, apologiste de l'Inquisition, de la Saint-Barthélemy, fanatique et néo-catholique, je vous embrasse malgré tout cela, mais un peu sans en rien dire à personne12

Le livre fut jugé trop tiède par L. Veuillot. J. Morel, qui devait prendre par la suite ses distances avec Falloux, louait ses talents d'écrivain, «Vous écrivez partout avec une pureté enchanteresse. Mais, s'empressa-t-il d'ajouter, on sent presque partout une certaine pauvreté historique»13. L'abbé se montra sur plusieurs points très critique. En définitive, l'ouvrage lui paraissait faire trop de concessions aux adversaires du catholicisme: «Vous tenez que tout le monde peut être obligé à croire qu'il faut respecter la propriété, les personnes, la famille, l’État, mais vous tenez que tout le monde ne peut pas être obligé à croire qu'il faut respecter J.-C., ses sacrements et son Eglise. D'où il suit qu'on vous paraît juste (gouvernement) quand on punit celui qui ne respecte pas le premier, et qu'on vous parait cruel (Inquisition) quand on punit celui qui ne respecte pas le second14

La biographie de Pie V souleva un tollé général dans la presse et en particulier, ce qui était prévisible, dans les journaux libéraux qui ne pouvaient tolérer que l'Inquisition fut ainsi justifiée. Pressentant les critiques, Falloux avait pourtant pris soin de faire précéder son ouvrage d'une introduction présentant l'Inquisition comme légitime au XVIe siècle mais impensable aujourd'hui. Cette précaution restait insuffisante aux yeux des libéraux et même d'une partie des légitimistes. A. Nettement qui, dans son journal (?), s’était montré fort sévère pour l’Inquisition et l’attitude de Pie V dans ses rapports avec les hérétiques, s'attira les foudres de l'auteur: «...vous ne l'avez présenté absolument à vos lecteurs que dans le personnage d'Inquisiteur, et vous avez plongé dans l'ombre toute son action Européenne pour la réforme de l’Église, toute son action en Orient pour l'extinction de la Barbarie15.» En réponse à un critique de la Gazette du Languedoc, organe légitimiste, qui avait écrit que les pratiques d'inquisition, si contraires au véritable esprit d'évangile, ne pouvaient qu'être repoussées et désavouées par les mœurs d'aujourd'hui,  Falloux observait: «Repoussent, oui; désavouent, non.» Mais il contestait par-dessus tout l'expression «contraires au véritable esprit d'évangile» employée par le critique, «car c'est celle, écrit-il, qu'ont toujours à la bouche ceux qui attaquent l’Église à tort et à travers, et qui sont si épris des temps primitifs du christianisme qu'ils ne s'avoueront contents qu'après nous avoir fait rentrer encore une fois dans les catacombes: ces simples mots sont toute la querelle entre le protestantisme et le catholicisme. Toute la révolte du XVIe siècle s'est faite afin que chacun, à chaque heure du jour, pût déclarer en son propre et privé nom, ce qui est contraire ou conforme au véritable esprit de l'Evangile, tandis que les catholiques maintiennent que le véritable sens de l'Evangile, que son esprit éternel, repose dans cette même Eglise, par voie de tradition non interrompue en même temps que par secours direct du Saint-Esprit. Ce secours divin, c'est l’Évangile qui l'a promis à Pierre et c'est l'histoire de l’Église universelle qui en démontre l'accomplissement. Ainsi, quand l’Église dans son ensemble a établi une certaine discipline et la maintient encore de nos jours, nous pouvons bien discuter si cette discipline est plus applicable à une époque qu'à une autre, à un peuple qu'à un autre: mais dire que nous la désavouons d'une manière absolue, cela me paraît une témérité pour laquelle je ne me reconnais pas mission. En tout cas, si je le faisais, ce serait en mon nom propre, mais non comme interprète du véritable esprit de l’Évangile, car condamner la pratique de l’Église au nom de cette interprétation privée, c'est purement et simplement l'œuvre de Luther et de tout ce qui est venu à la suite...16

Pie IX: un pape libéral ?

Le premier juin 1846, le pape Grégoire XVI s’éteignait. Montalembert et ses amis éprouvèrent, sans aucun doute, plus de soulagement que de peine à l'annonce de la mort de cet adversaire acharné du libéralisme17. D'autant que son  pontificat s'était achevé de façon peu glorieuse, en particulier dans l'affaire des Jésuites. Revenons sur les faits.  Au cours du mois de juin 1845, Guizot, qui subissait les pressions des anticléricaux réclamant le départ des Jésuites de France, avait dépêché à Rome, Rossi, un fin diplomate, pour qu'il demande au Pape de sacrifier lui-même les Jésuites. L'habileté de Rossi avait eu raison des atermoiements de Grégoire XVI. Le 6 juillet 1845, le Moniteur pouvait annoncer que la Compagnie de Jésus cesserait d'exister en France. Dans son journal, Montalembert fustigera «l'odieuse lâcheté de Rome18.»      

Le 16 juin 1846, surprenant tous les pronostics, le conclave avait choisi le cardinal d'Imola, Mgr Mastaï pour succéder à Grégoire XVI. Élu sous le nom de Pie IX, il inaugura le pontificat le plus long, après celui de Saint-Pierre, de toute l'histoire de l’Église. Il n'avait alors que cinquante quatre ans. Pratiquement inconnu des Romains, il jouissait, en tant qu'évêque, d'une réputation de libéral. «On a tout prévu sauf un Pape libéral», se serait écrié Metternich19. Lors de son passage à Rome, en 1839, Falloux, qui avait été reçu en audience au Saint-Siège s'était vu confier par Grégoire XVI: «In casa Mastaï, anche il gatto e liberale» (Dans la maison de Mastaï, le chat lui-même est libéral)20.     

Ce libéralisme reposait, pour l’essentiel, sur des rumeurs. Les catholiques libéraux en feraient bientôt l'amère expérience. Pour l'heure, cette réputation ne paraissait pourtant pas surfaite. Dés son avènement, en effet, Pie IX décréta une amnistie générale pour tous les condamnés et exilés politiques des Etats Pontificaux et accorda aux romains la liberté de la presse et le droit d'élire certains fonctionnaires administratifs. Autant de gestes qui suscitèrent un immense enthousiasme à Rome et dans la Péninsule: «Les Italiens saluaient en lui un rédempteur, un champion de l'unité; de l'autre côté, Metternich le suspectait. Et comme le gouvernement autrichien passait pour l'appui de la contre-révolution en Europe, être adversaire de l'Autriche, c'était être libéral: on croyait le pape prêt à se rallier aux principes de 8921

En France, l'engouement n'était pas moins net. Guizot lui-même se félicitait de la nomination d'un pape qui devait «accomplir la réconciliation de l’Église catholique et de la société moderne»22. Mais c'est parmi les catholiques qui luttaient pour la liberté de l’Église que Pie IX suscita les plus vibrants hommages. Fondateur de la Société de Saint-Vincent de Paul en 1833, F. Ozanam clamait sans retenue toute son exaltation aux lecteurs du Correspondant: «Le Ciel a fait asseoir sur la chaire de Saint-Pierre un saint, tel peut-être que le monde n'en avait pas vu depuis le pontificat de Pie V...le plus ferme soutien du pontife réformateur, après Dieu, c'est le peuple.» Comblé de voir que l’Église se tournait enfin vers la démocratie, «cette héroïne sauvage», Ozanam s'était même écrié: «passons aux barbares et suivons Pie IX»23. Si l'aristocrate Montalembert n'en demandait pas tant, craignant que le nouveau pape n'aille trop vite et ne se laisse entraîner trop loin par les «libérâtres»24, sa satisfaction rejoignait celle de l'ensemble du parti catholique.

Notes

1Histoire de Saint Pie V, pape de l'Ordre des frères prêcheurs, 2 vols., Paris, Sagnier et Bray, 1844.
2Cité par R. Rancœur, op. cit.
3Falloux à Rességuier, Rome, 23 août 1840, cité par R. Rancœur, op. cit.
4Bataille navale de 1827 au cours de laquelle la flotte turco-égyptienne fut détruite par les navires de la Triple Alliance (Angleterre, France et Russie).
5Falloux à Rességuier, Rome, 17 décembre 1839, cité pat R. Rancœur, op.cit.
6Falloux à Mme Swecthine, 11 juillet 1841, Ibid.
7Ibid. Falloux à Rességuier, septembre 1841, Ibid.
8Ibid, Falloux à Rességuier, 19 mai 1842, Ibid. Henri-Marie de Séré (1808-1878), député de l'Ille-et-Vilaine à l'Assemblée législative de 1849.
9Dans ses Mémoires, Falloux indique qu'il se hâta de terminer son histoire de Saint-Pie V "afin de le publier avant le scrutin de 1846".
10Lacordaire à Falloux, Nancy, 25 juin 1843, publiée par Le Correspondant, 25 mai 1911.
11Lacordaire à Falloux, Nancy, 17 juillet 1844, Ibid.
12Lacordaire à Falloux, Lyon, 25 février 1845, Ibid.
13Lettre de Jules Morel, 19 novembre 1843, Bibl. nat.
14Lettre de Jules Morel,  n. d., Bibl. Nat.
15Cité par Ed. Biré, A. Nettement,
16Falloux au vicomte de Puységur, à la Gazette de France, 24 juillet et 7 août 1844, R. Rancœur, op. cit.
17Dans son journal du 9 juin, Montalembert note qu'il a eu une conférence avec la princesse Borghèse, "fort consolée pour ne pas dire satisfaite comme moi de la mort du pape"., A. N. , 428Mi/5.
18Montalembert, A.N., 428Mi/5.
19Cité par A. Dansette, Histoire religieuse de la France contemporaine, Paris, Flammarion, 1965, p. 263
20Falloux, Mémoires.
21A. Debidour,  La France et la papauté de 1814 à 1870, Revue des Cours et conférences, 1910, p. 155-165.
22Cité par A. Debidour, op. cit.
23A. Dansette, op. cit., p. 264
24R.P. Lecanuet, Montalembert, t. II, p. 311

Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «Falloux et le Saint-Siège», correspondance-falloux [En ligne], BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE d'ALFRED DE FALLOUX, Entrée en politique,mis à jour le : 09/05/2013