Année 1855 |
3 novembre 1855
Marie de Falloux à Francisque de Corcelle
Bourg d'Iré, 3 novembre 1855
Votre lettre, Monsieur, contenait un si aimable souvenir pour moi que vous me permettrez de venir vous en remercier, et surtout de vous dire combien nous sommes associés à vos soins et à tous ceux de Madame de Corcelle1 près de votre cher petit malade2. Nous avons ressenti toutes vos inquiétudes, toutes vos angoisses et nous étions de ceux trop près de vous pour ne pas vous en adresser l'assurance. J'espère que Madame de Corcelle ne me trouvera pas trop indiscrète et qu'elle agréera l'expression de sentiments que je serais bien heureuse de lui offrir moi-même.
M. de Rességuier songe déjà à nous quitter et à regagner Pau, en passant par Sauveterre3. Malgré nos regrets nous n'osons le retenir, comprenant que ses filles4, dont la santé et du reste très bonne, ont cependant besoin de retrouver un soleil que nous ne pouvons plus leur promettre.
M. de Falloux songe à passer quelques jours à Paris avant le milieu de novembre ; ce serait un grand attrait de plus, s'il pensait vous y trouver.
Laissez-moi, Monsieur, vous rappeler que vous nous aviez donné une espérance en faveur du Bourg d'Iré et j'ai bien peur que vous n'en gardiez pas assez un souvenir qui nous tient fort à cœur et que, pour ma part, je suis bien empressé de ne pas laisser oublier.
Laissez-moi aussi, Monsieur, après vous avoir transmis tous les affectueux sentiments de M. de Falloux y ajouter tous les miens qui sont bien vivement sentis.
