Année 1840 |
Juin 1840
Juin 1840*
Monsieur,
J'ai été si encouragé par votre double bienveillance que j'ose profiter d'une occasion pour vous poursuivre encore du fond de l'Anjou. Je sens mon pauvre Louis XVI1 tellement hors d'état de disputer la moindre part d'attention aux débats de la Chambre que je viens renouveler mes instances auprès de vous, et vous demander d'achever de le présenter au public. Il ne peut être acceuilli que sous vos auspices ; c'est à vous qu'il a dû ce dont il peut le plus se vanter, et c'est sur vous qu'il a besoin de s'appuyer encore.
En me ramenant à Paris, Monsieur, l'hiver me ramenera à votre porte, et je serai bien empressé de vous porter mes plus sincères remerciements. Veuillez agréer de nouveau ceux que je vous dois déjà à tant de titres ; veuillez surtout, Monsieur, me faire l'honneur de prendre le prix que j'attache à votre suffrage pour excuse de mon indiscrétion et pour mesure de reconnaissance.
Si je paraissais plus désintéressé, j'y joindrai certainement, Monsieur, l'expression personnelle de tous les sentiments d'estime et d'admiration de votre très-humble serviteur.
Alfred de Falloux
*in Edmond Biré, Alfred Nettement : sa vie et ses œuvres, Paris, V. Lecoffre, 1901, p. 228-229
1Falloux venait de publier son premier ouvrage consacré à Louis XVI (Histoire de Louis XVI, Delloye Editeur, Paris, 1840).