CECI n'est pas EXECUTE Ier mars 1871

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Ier mars 1871

Alfred de Falloux à Barthélémy Pocquet

Segré, 1er mars 1871*

Plus vous me faites l'honneur de me témoigner de confiance, plus vous me donnez la mesure de tout ce qui me manque pour y répondre, et de tous les mécomptes qu'à mon grand désespoir je ne cesse de donner à mes amis. En disposant de nos forces Dieu dispose de nos services et il condamne bien manifestement à la retraite1 ceux qui, dans de telles circonstances, ne peuvent plus se mesurer ni avec le péril ni avec le travail. Veuillez donc m'accorder une indulgente compassion et demeurer bien convaincu que ce n'est ni ma volonté ni mon patriotisme qui vous font défaut et que ma résignation dans la retraite est profondément douloureuse. Veuillez aussi ne pas mettre en doute ma reconnaissance bien sincère et bien émue.

Falloux

 

 

*Lettre publiée in B. A. Pocquet du Haut-Jussé, Correspondance politique de Barthélémy Pocquet, rédacteur du « Journal de Rennes » 1848-1878, Librairie Kliencksieck, Paris, 1976, p. 130.

1Invoquant une santé fragile, Falloux avait fait savoir qu'il se refusait résolument à faire acte de candidature à l'Assemblée nationale.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «Ier mars 1871», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1871,mis à jour le : 02/02/2015