CECI n'est pas EXECUTE 2 septembre 1878

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2 septembre 1878

Alphonse Fredet à Alfred de Falloux

Brignoud-Froges (Isère), 2 septembre 1878

Monsieur le comte, vous n'êtes pas sans connaître les termes dans lesquels vient de vous attaquer la Correspondance Saint-Chéron1, qu'insinue le journal conservateur de notre région d'ailleurs rédigée généralement avec tact et habilité. Je n'ai pu m'empêcher d'en témoigner ma peine à son rédacteur en chef M. Henri Vincent2 et je vous adresse, Monsieur le comte, copie de la lettre que je lui ai écrite à cette occasion. Ce n'est pas que mes paroles offrent de l'intérêt pour elles-mêmes, mais en vous les présentant, je me procure ainsi l'honneur désiré pour moi depuis longtemps de vous faire connaître le sentiment de vive admiration et de profonde vénération que m'inspire votre si noble caractère.

Dans mon esprit et dans mon cœur, j'unis votre nom à ceux de M. de Montalembert et de Mgr Dupanloup. Il m'a été donné, ces jours derniers de présenter mes hommages à ce dernier au château de Lacombe-Lancey3. Veuillez me pardonner Monsieur le comte d'avoir voulu vous présenter ainsi le plus profond respect de votre inconnu mais très fervent serviteur et disciple.

Alphonse Fredet4, ingénieur civil.

 

1Fondé en 1848 par Saint-Chéron, ce périodique avait pour finalité de mettre en rapport les différentes périodiques d'obédience légitimiste.

2Vincent, Henri (1845-1893), journaliste.

 3Situé sur la commune de Lancey, en Isère, le château de La Combe avait été acheté par la famille du Boÿs, magistrats grenoblois. Monseigneur Dupanloup, évêque d'Orléans, y séjournait régulièrement. Le château était devenu alors un foyer du catholicisme libéral en Dauphiné.

4Fredet, Alphonse Aimable Henri (1844-1895), ingénieur.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «2 septembre 1878», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1878,mis à jour le : 11/03/2016