1875 |
30 décembre 1875
Alfred de Falloux à Pauline de Castellane
Angers, 30 décembre 1875
Chère Madame, après avoir fait passer au premier rang les intérêts spirituels, je dois ajouter que j'ai couru immédiatement du chemin de fer chez le dentiste, que j'y ai laissé deux dents peu regrettables et que ma nuit n'en a pas été beaucoup plus mauvaise. Le cercle catholique, tout à fait révolté des procédés de l'évêque1 à son égard, vient de se dissoudre dans une réunion d'une centaine de membres, parmi lesquels la proposition de l'évêque, présentée par un chanoine de son intimité, n'a réuni que 6 ou 7 voix. C'est encore une question d'argent, dans laquelle l'évêque renie tous ses engagements, qui amène ce résultat. C'est la première délibération publique sur son administration et elle a été une véritable révolte qui se répand en ce moment dans toute la ville. Les affaires électorales sont moins avancées. J'espère revoir le Bourg d'Iré demain et je renouvelle à tout Rochecotte les sentiments et les feux les plus fidèles.
A. de F.