CECI n'est pas EXECUTE 22 mars 1884

1884 |

22 mars 1884

Edouard de Fitz-James à Alfred de Falloux

Paris, ce 22 mars 1884

Mon cher Falloux,

Je voudrais que vous m'envoyiez la copie de la lettre de Monsieur le Comte de Paris1 vous concernant et que je me suis fait une joie de vous donner. Mille occupations plus ou moins agréables m'ont empêché de répondre à votre lettre du 8 mars.

Je vous sais de longue date très obstiné dans votre renoncement ? Mais vous aurez du mal à m'empêcher de faire tout ce que je pourrai pour que vous soyez forcé d'en sortir. Comme aussi à me persuader que votre honneur pourrait être suspecté ou compromis parce que tous ceux qui comme moi aiment la France et la monarchie considèrent comme du <mot illisible> de vous faire arriver là où vous pourrez servir et faire triompher ces deux nobles causes.

Vous faites très bien d'user de votre grande et bonne influence pour calmer les ambitions personnelles de chacun dans notre pays d'Anjou, plus atteint qu'aucun autre de cette funeste maladie ! qui se nomme personnalité !

Le premier signe de guérison pour moi sera non que vous vous immoliez dans le tas, mais que chacun reconnaisse la supériorité de vos facultés et de vos services qui vous donnent le droit et le devoir d'honneur de passer avant et devant tous.

Très affectueux souvenirs.

Fitz-James

1Louis Philippe Albert d'Orléans (1838-1894), comte de Paris. Depuis la mort du Comte de Chambord, le 24 août 1883, le comte de Paris se pose en héritier de tous les capétiens et non plus des seuls Orléans devenant ainsi le prétendant légitime à une restauration monarchique.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «22 mars 1884», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1884,mis à jour le : 03/03/2017