1884 |
19 août 1884
Alfred de Falloux à Pauline de Castellane
19 août 1884*
Chère Madame,
Je suis toujours comme vous sans tiré à part et j’en prends bien aisément mon parti, consolé que je suis par de très bonnes et assez nombreuses lettres.
Parmi celles qui m’ont causé une agréable surprise, je vous ai envoyé hier celle de l’abbé Lagrange et vous devez trouver ci-inclus un mot de la duchesse de Galliera1 auquel je suis très sensible car je ne l’aurais pas compté d’avance parmi les militantes.
Voyez tout ce que peut imposer l’amitié pour vous.
Je pars demain pour le Bourg d’Iré et j’attends toujours jeudi Mme de Mackau2 d’un côté et les Quinsonas3 de l’autre avec la petite Élisabeth4 et une nourrice.
J’espère que je vais me sentir capable d’être heureux du bonheur des autres.
A. de F.
*Archives du Maine-et-Loire.
1Marie, duchesse de Galliera, née Brignole-Sale (1812-1888). Situé au 57 de la rue de Varenne, son hôtel tenait lieu de salon où se réunissaient les principaux leaders légitimistes et orléanistes, partisans pour la plupart de la «fusion». C'est aujourd'hui l’hôtel Matignon.
2Sans doute Marie Caroline Christine Amélie Mathilde de Mackau, née de Maison (1837-1886). Épouse d'Armand de Mackau depuis 1858.
3Quinsonas, Humbert Octavien de (Pourroy de Laubérivière) (1856-1903), officier lieutenant de cuirassiers. Il venait d’épouser Mackau, Marie-Anne Félixine de (1860-1891), nièce d'A. de Falloux.
4Leur fille.