CECI n'est pas EXECUTE 3 septembre 1884

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3 septembre 1884

Alfred de Falloux à Pauline de Castellane

3 septembre 1884*

 

Chère Madame,

 

Je n’ai trouvé aucune lettre de vous ici et je n’en ai pris aucune lundi matin sur la route de Segré. Je n’ai donc su qu’hier votre gracieuse invitation pour les Mackau1 et les Quinsonas2 qui vous en remercient avec une très vraie reconnaissance. Mais vous aurez appris en même temps par ma lettre d’hier à l’abbé Couvreux que Mme de Mackau était resté au Bourg d’Iré à garder sa petite fille, que M. de Quinsonas était captif de ses grandes manœuvres et que nous rentrions jeudi au Bourg d’Iré pour réunir Mme de Quinsonas à sa mère et à sa fille. Veuillez dire à l’archevêque mon très vrai et très profond regret de tous ces obstacles impérieux. Pour vous, chère Madame, je n’ai besoin de vous envoyer aucune assurance car je suis sûr que vous ne doutez pas de moi, pas plus que je ne doute de la bonne volonté avec laquelle vous voulez bien me désirer Mme de Quinsonas, très charmante et très naturelle personne est encore assez délicate pour craindre de multiplier les déplacements, et Mme de Mackau à qui j’ai déclaré en toute sincérité qu’elle était la personne du monde la plus reposante tant elle a de bonne humeur et de bonne grâce, est beaucoup moins disponible de santé que son entrain et sa bonne grâce ne l’auraient fait supposer.

Vous avez du recevoir hier franc de port par le chemin de fer 50 exemplaires des tirés à part qui m’attendaient ici, sans mot dire et sans que rien, ni de Paris, ni de Vouvray, ne put me le faire supposer. Nous avons dîné hier sous une tente dans la cour de l’hôtel de Bault avec 50 convives. Tout s’y est très bien passé et il n’y a qu’une voix sur la rare bonté de Melle Marie Anne que nous allons tout à l’heure sacrer Mme de Blois3 par l’organe du curé de Saint-Joseph, ancien professeur de Combrée4. L’évêque5 qui est en ce moment à Angers a été laissé volontairement de côté.

 

A. de F.

 

 

* Archives de Maine-et-Loire.

 

1Armand de Mackau et Marie Caroline Christine Amélie Mathilde de Mackau, née de Maison (1837-1886) son épouse depuis 1858.

2Quinsonas, Humbert Octavien de (Pourroy de Laubérivière) (1856-1903), officier lieutenant de cuirassiers et son épouse Marie-Anne Félixine de Quinsonas, née de Mackau (1860-1891), nièce d'A. de Falloux..

3Marie Marguerite Augier de Crémiers (1852-1882), épouse de Georges-Aymar de Blois de La Calande, neveu de Falloux.

4Petite bourgade angevine, proche du Bourg d'Iré et où fut créé un collège catholique peu après le vote de la loi de 1850.

5Mgr FreppelFreppel.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «3 septembre 1884», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1884,mis à jour le : 24/01/2020