1884 |
7 octobre 1884
Alfred de Falloux à Pauline de Castellane
7 octobre 1884*
Chère Madame,
J’ai écrit hier à Marie que Madame de Quinsonas1 allait beaucoup mieux et que je pourrais probablement vous arriver le lundi 13. Je viens ce matin vous confirmer une si bonne nouvelle pour moi. Madame de Quinsonas va définitivement bien et ce propose de partir demain mercredi. Je pourrais me rendre à Angers jeudi. Je n’y passerai que le temps indispensable pour les affaires que me laisse si douloureusement la disparition soudaine de Monsieur Loriol2 et je ne prévois rien, sauf la volonté de Dieu, qui puisse m’empêcher de prendre lundi matin, le train de Saint Patrice. J’espère que Monsieur de Rességuier et vous arrivera le même jour ou le lendemain au plus tard, si le dimanche de lui fait pas retardé de 24 heures les bons jours dont il jouira certainement presque autant que moi.J’ai écrit au duc de Broglie, mais, je n’ai pas encore sa réponse. Quant à Lavedan, il s’est promis d’une façon formelle pendant sa courte visite au Bourg d’Iré avec M. Boucher3.
L’évêque d’Angers4 fait une scène très violente au maire de Segré qui lui demandait la permission de construire enfin la cuisine après 15 ans de soumission et de pénitence. Il aura eu la bonté de penser à me faire une économie dans une année qui m’était très onéreuse à d’autres titres. Malheureusement ce sont les pauvres et les sœurs qui en pâtiront sans avoir été coupables en quoi que ce soit, mais il faut croire, et on a pas manqué de lui dire à Segré, que cela lui est bien égal !
A. de F.
*Archives de Maine-et-Loire.
1Marie-Anne Félixine de Quinsonas, née de Mackau (1860-1891), nièce d'A. de Falloux.
2Notaire de Falloux ; il s’était occupé notamment de ce qui lui revenait suite au décès de son frère le cardinal.
3Boucher Auguste (1837-1910), professeur et journaliste. Collaborateur du Journal du Loiret à partir de 1871, il était entré au Français et au Correspondant en 1875. Installé à Paris, il organisa le bureau de presse du comte de Paris. Peu après le décès de son épouse, il épousa, en 1877, la fille de Léon Lavedan.
