CECI n'est pas EXECUTE 19 mars 1888

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19 mars 1888

Camille de Meaux à Georges de Blois

Paris, 19 mars 1888

Monsieur le comte,

C’est à moi de vous remercier de l’attention bienveillante que vous avez accordée à mon article sur les mémoires d’un royaliste1. Assurément, j’ai dit là ce que je pense et même moins que je ne pense tant sur l’homme que sur l’ouvrage.

Ensuite la séance de Juilly2 m’a occupé non seulement avant mais après ; car on m’a demandé d’écrire ce que j’avais dit affin de le publier. Je n’ai rien su repenser, tant j’ai été touché de cette fidélité de l’Oratoire aux nobles mémoires et aux nobles causes. Il est triste que cette fidélité exige du courage mais celle n’en est que plus digne d’être honorée et encouragée.

Je n’ai pas manqué de transmettre sans retard à ma belle-mère exemplaire que vous avez eu la bonté de lui destiner, et je vais par ma fille en ce moment auprès d’elle le vif intérêt qu’a eu pour elle cette lecture. Mais elles se disposent à partir pour l’Italie et c’est sans doute ce qu’il a empêché nom de goûter et de savourer l’ouvrage mais de vous en parler.

Pour moi, Monsieur vous savez tous mes sentiments de reconnaissance non seulement envers Monsieur de Falloux mais envers l’héritier qui le fait encore vivre au milieu de nous et témoigner pour nous.

C. de Meaux

1L’ouvrage d’A. de Falloux, Mémoires d’un royaliste, venait d’être édité chez Perrin et Cie, en 2 tomes.

2Le collège de Juilly, établissement d'enseignement, placé sous la tutelle de l'Oratoire de France1, qui a fonctionné presque sans interruption de 1638 à 2012.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «19 mars 1888», correspondance-falloux [En ligne], BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, Troisième République, 1888,mis à jour le : 31/03/2020