Année 1846 |
10 mai 1846
Amédée-David de Pastoret à Alfred de Falloux
10 mai 1846
Je vois avec un vrai chagrin, Monsieur le vicomte, que vous allez partir sans que j’ai pu de nouveau vous remercier comme je devais et comme je le voulais. J’ai engagé à plusieurs reprises d’aller vous dire combien j’étais réellement touché de ce que votre amitié bienveillante avait projeté de ce qu’avait effectuer votre talent. Je n’ai pas été assez heureuse pour vous trouver ; mais il faut pourtant que l’expression de ma reconnaissance arrive jusqu’à vous: il faut que vous emportiez avec vous la conviction que personne ne peut apprécier plus justement ni par conséquent plus haut ce qui vient de vous. Me permettrez vous de joindre à cette assurance si vous voulez bien l’apprécier un souvenir très insignifiant en lui-même, mais dont votre bienveillance conservera l’intention : c’est un ouvrage de moi-même de ces termes que son habile élocution faisait parlr à Vienne et qui retraçait sans cesse à mes yeux la finesse de son goût et la fécondité de son imagination. Veuillez garder cette statuette en mémoire de la personne à qui vous avez rendu hommage, Monsieur. Veuillez la garder aussi en mémoire de la reconnaissance que je dois à votre bonté ; et souffrez que je joigne à cette double expression celle de tous les sentiments que vous me connaissez depuis longtemps.
A. de Pastoret