Année 1856 |
24 janvier 1856
Alfred de Falloux à Charles de Montalembert
24 janvier 1856
Cher ami, je croyais les articles de M. de Livonnières1 terminé. En voici un quatrième qui m’arrive et je vous l’expédie avec la même probité que les autres.
J’ai oublié de vous dire que mon travail du Correspondant pouvait avoir aisément la proportion de deux articles.
Vous sembliez m’y encourager d’abord, mais avec les retards qui surviennent n’y trouvez-vous pas d’inconvénients? Pouvez-vous aussi me fixer maintenant la date précise de votre installation à Paris. Il faudra bien que j’y fasse une apparition et je ne voudrais la placer que dans un moment où je pourrais vous consulter à tous les points de vue.
J’en étais là lorsque m’est survenue la lettre ci-jointe, je vous l’envoie afin qu’il ne vous reste aucun doute sur l’intention et sur l’ingénuité !!
C’est pour ne pas vous consulter après coup aussi moi, cher ami, que je vous demande vos dates dès que vous les saurez.
À vous de tout cœur
A. de F
P.S. je ne vous envoie pas le quatrième numéro puisque M. de Livonnières m’apprend qu’il vous envoie son œuvre complète.
1Pocquet de Livonnières, Marin Pierre Clément (1820-1865). Collaborateur à L’Union de l’Ouest de 1857 à 1858 où il soutint contre Veuillot une polémique sur la question des classiques dont la vivacité contraste avec le ton ordinaire de ses écrits. On a de lui Petits et grands (1860) précédé d’une lettre de Falloux dont il avait été longtemps le secrétaire et Un philosophe (1865).
