Année 1856 |
15 avril 1856
Alfred de Falloux à Charles de Montalembert
15 avril 1856
Cher ami,
Quand la lettre d’un pape est adressée collectivement à vous et à moi, c’est trop évidemment à vous qu’elle appartient. Je vous envoie donc sans l’ouvrir, celle que j’ai reçue ce matin et je vous en demanderai une copie demain, chez vous, à cinq heures.
Je suis condamné à refuser votre bonne invitation pour lundi. Mon second travail1 ne sera pas assez avancé pour que je me permette des absences si fréquentes et je me propose d’amener ici jeudi femme et fille, tant je m’y trouve bien, pour mon compte, et tant le chemin de fer me semble compatible avec le catéchisme. Veuillez donc nous pardonner à tous deux et surtout n’en pas punir le Bourg d’Iré !!!
Merci mille fois de l’ennui que vous avez pris pour mon épreuve. Je me suis emparé de toutes les corrections et adjonctions, moins une. Pour celle-là, je vous expliquerai les motifs de vive voix, parce qu’ils sont longs et complexes.
À demain, à demain, cher ami, à vous de tout cœur.
A. de Falloux
1Il s’agit de Falloux de la 2ème partie de son article publié dans Le Correspondant, Le parti catholique, ce qu'il a été et ce qu'il est devenu, dans lequel il mettait vivement en cause L. Veuillot et L'Univers.