CECI n'est pas EXECUTE 5 février 1852

Année 1852 |

5 février 1852

Alfred de Falloux à Jules de Bertou

5 février 1852

Cher ami,

J'ai oublié de prier M. de Valmy auquel j'écris par le même courrier de m'écrire jusqu'à lundi y compris ce lundi impasse des Jacobins, Angers; j'y resterai jusqu'à mardi après le départ du courrier et si M. de la F[erronays]1 est arrivé il m'importerait beaucoup d'être informé à Angers même de ce qu'il vous apportera. Voulez-vous bien faire la même communication rue des Petits-champs. Vous ne me dites pas sous quelle forme doivent être mes pouvoirs pour L'Assemblée nationale2. N'ayez aucun souci, cher ami, des appétits qui trouvent bonne nature dans ma lettre. J'avais mesuré la dose de critique que j'allais encourir avant de m'y exposer et je n'en suis nullement troublé : il me suffit que ma conviction et l'approbation de quelques uns mais compétents m'attestent que ma musique est juste; tant pis pour ceux qui la chantent faux. Je confirme du reste à votre tendre susceptibilité pour moi que je reçois des foules de lettres enthousiastes. Un Mr que je ne connais pas et qui signe Couture, conseiller à Douai, m'écrit qu'il a appris ma lettre par cœur afin d'aller la prêcher de porte en porte dans son pays. Cela prouve qu'il est grandement fou, mais cela prouve aussi que les salons de Paris font voir une impression qui ne rayonne ni bien ni profondément dans le pays. A  voir.

Alfred

Avez-vous remercié le Dr Laville pour moi. Je vais un peu mieux. C'est là votre remerciement. A voir.  

Notes

1Charles Ferron de la Ferronnays (1805-1863), membre du Conseil du comte de Chambord.
2Ce journal légitimiste est alors devenu « fusionniste ».

Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «5 février 1852», correspondance-falloux [En ligne], Second Empire, Année 1852-1870, Année 1852, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES,mis à jour le : 27/11/2011