Année 1854 |
2 octobre 1854
Marie Jean-Pierre Flourens à Alfred de Falloux
Le 2 octobre 1854
Monsieur et ami,
Je suis heureux d'accepter le titre et ses conséquences. Si je n'avais été absent pendant une partie du mois de septembre, j'aurais déjà répondu à votre lettre.
L'Académie est déserte. Rien ne pourra s’y faire jour avant le retour d'un certain nombre au moins de ses membres. Ce n'est que des entretiens intimes que peuvent sortir les probabilités d'un succès1. Personne ne vous désire plus que moi : vos sentiment de patrie, vos goûts d’histoire, vos nobles études, votre éloquence toute française, sont de beaux titres à l'héritage de Louis IX. Si l'on ne donne pas dans les spécialités dramatiques, je crois que personne n'a autant de chances que vous.
Que votre retour précède un peu celui de nos confrères retardataires ; et, si vous voulez bien, nous causerons très sérieusement et surtout très sincèrement.
Votre tout dévoué,
Flourens
1Falloux envisage alors de se porter candidat à l’Académie française.
