Année 1855 |
15 novembre 1855
Louis Molé à Alfred de Falloux
15 novembre 1855
Mon cher comte et ancien collègue, notre digne ami l’évêque d’Orléans m’a donné l’assurance la plus formelle que le 17, c’est-à-dire après-demain, il arriverait ici avec vous pour déjeuner. Il me promet de rester sous mon toit de sa personne jusqu’au mardi 20 au matin. Je compte fermement sur vous et j’espère que vous m’accorderez encore au-delà, ne fusse que pour montrer que les habitants naturels de Champlatreux auraient suffi pour vous y attirer. Du reste vous n’avez pas à cet égard à faire vos preuves et tout en désirant vivement que vous restiez plus longtemps avec moi je prendrai certainement en bonne part tout ce que vous ferez.
Je n’avais pu différer de répondre à votre aimable lettre du 3 novembre ; je vous avais adressé ma lettre au Bourg d’Iré mais vous est-elle parvenue ? Dans le doute je vous écris ce petit mot à Paris pour vous dire avec quelle joie je vous attendrai et celle-ci n’étant à autre fin, je vous serre la main, bien cher ancien collègue, en attendant que je puisse le faire moi-même. Que de choses à nous dire, que d’idées à échanger après une si longue séparation !
Mille tendre amitiés
Molé