Année 1863 |
27 mars 1863
Joseph-Hippolyte Guibert à Alfred de Falloux
Tours, le 27 mars 1863
Monsieur le comte,
J’ai reçu ce matin le nouveau volume de Madame Swetchine que vous avez eu la bonté de m’annoncer dans votre lettre du 24. je vous prie d’en agréer ma sincère reconnaissance. Voilà une matière intéressante et édifiante de méditation pendant ces saints jours et je suis bien dans l’intention d’en profiter. On ne peut que louer, Monsieur le comte, ce zèle qui ne veut rien laisser perdre de tout ce qui est sorti d’une âme que Dieu a aimée particulièrement et qu’il a ramené à la vérité par des voies peu ordinaires. Les premiers volumes ont produit beaucoup de bien et contribuer à raffermir des croyances, faibles ou chancelantes, il en sera de même, et à plus forte raison, de ce nouvel écrit qui contient les méditations et les prières1 de cette grande et sainte âme.
Si dans cette lecture il se présentait à mon esprit quelques observations qui me sembleraient utiles, je ne manquerai pas de vous les communiquer selon votre désir. Mais on peut bien s’en rapporter d’avance à votre goût exquis et au sens chrétien qui vous distingue.
Permettez-moi d’offrir ici mes hommages à Madame la comtesse et veuillez bien agréer vous-même, Monsieur le comte, l’assurance de mon affectueux et respectueux dévouement.
J. Hipp. [Guibert] Archevêque de Tours
1Madame Swetchine, journal de sa conversion. Méditations et prières, le comte de Falloux (éditeur scientifique), Paris, 1863.
