CECI n'est pas EXECUTE 20 juin 1866

Année 1866 |

20 juin 1866

François Guizot à Alfred de Falloux

Val Richer1, 20 juin 1866

Votre sympathie me touche et me plaît beaucoup, mon cher confrère. J’y comptais, mais c’est une raison de plus d’en jouir. Ce temps ci n’est pas seulement sombre ; il est triste. J’ai besoin d’autres impressions que celles qu’il donne. Je vous remercie de celle que je dois à votre lettre.

J’aurais pu parler de la part que j’ai prise à la restauration des Bénédictins. Je n’ai pas voulu avoir l’air de saisir une occasion de parler de moi. J’avais fort remarqué le bon souvenir qui m’est témoigné dans les lettres de Mme Swetchine.

J’ai été aussi inquiet que vous sur M. de Montalembert2. Puis, je me suis rassuré, surtout par les lettres de Werner de Mérode. Je suis de nouveau inquiet. Je ne suis pas content de ce qu’on me dit de son état. Ma sollicitude est égale à l’amitié que je lui porte. Je n’en saurais dire plus. Que Dieu nous le garde ! Notre pays, notre temps et notre cause n’ont pas beaucoup de tels hommes à perdre. Gardez-moi toujours, Monsieur et chez confrère, les sentiments que vous voulez bien me témoigner, et croyez-moi bien affectueusement tout à vous-même.

Guizot

1Domaine, proche de Lisieux (Calvados), appartenant à François Guizot.

2Montalembert est alors atteint de la maladie de la pierre.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «20 juin 1866», correspondance-falloux [En ligne], Année 1866, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, Année 1852-1870, Second Empire,mis à jour le : 25/08/2022