1875 |
2 août 1875
Augustin Galitzin à Alfred de Falloux
2 août 1875
Il y aurait lieu de former un petit volume de vos harangues segréennes1. Je suis jaloux, plutôt émerveillé de vos légendes.
Y a-t-il quelque chose de vrai par votre frère2 ? Je le désirerais fort. Pour l’évêque vous le voyez, c’est implacable et sans rémission mais le gouvernement et Corcelles3 ont-ils été assez énergiques ?
Paul a déjà été flambé par votre énergumène d’exagéré. Le ménage est aujourd’hui au Mont Saint-Michel.
J’ai un peu plus de force mais plus de douleurs. Je crois que j’ai une tumeur comme Montalembert. Les médecins disent que ce n’est qu’un rétrécissement d’intestin suite de ma catastrophe de Plombières4.
Ce qui est certain, c’est que chaque mouvement, chaque bouchée de pain me donne des douleurs parfois à crier. À la grâce de Dieu, à vous, à votre cher trio que j’embrasse sans plus de cérémonie.
Augustin
2Mgr Frédéric de Falloux.
3F. de Corcelles est alors ambassadeur au Saint-Siège. Voir à ce sujet la lettre de L. de Gaillard à Falloux du 30 mars 1874.
4Voir lettre de J. Gagarin du Ier juillet 1875.