1883 |
8 septembre 1883
Adolphe Perraud à Alfred de Falloux
Autun1, 8 septembre 1883
M. le comte,
Comment n’aurais-je pas été très sensible au suffrage si autorisé dont vous avez honoré ma lettre à l’abbé Lagrange? Je suis très heureux, je l’avoue, d’avoir pu exprimer en ces quelques pages le sentiment des personnes qui ont le mieux connu Mgr Dupanloup, et d’avoir mis en relief le côté surnaturel et pieux de cette existence dévorée par les sollicitudes du travail extérieur.
C’était d’ailleurs, selon moi, la meilleure manière de prouver que le livre de l’abbé L[agrange] n’était ni un livre méchant ni un méchant livre2, ainsi que le disait il y a deux semaines M. le réd. en chef de L’Univers3.
J’aurais été heureux M. le Comte, d’avoir des nouvelles de votre santé. Je vous renouvelle à cet égard tous mes vœux et vous prie d’agréer mes hommages les plus respectueux.
Adolphe Louis évêque d’Angers
Mgr Perraud
1Ville de Saône-et-Loire, siège de épiscopal.
2L’abbé Lagrange venait de publier Vie de Mgr Dupanloup, Poussièlgue, 2 vols.
3Depuis 1879, c’est Eugène Veuillot, le frère de Louis Veuillot, alors malade, qui est le rédacteur en chef de L’Univers.