Année 1850 |
13 décembre 1850
Louis Molé à Alfred de Falloux
13 décembre 1850
Monsieur le Vicomte et bien cher collègue, je m'associe du fond de mon cœur à votre profonde douleur1. Il est impossible quand on vous connaît de ne pas prendre sa part de toutes les épreuves que le ciel vous envoye [sic]. Croyez que personne ne le fait plus sincèrement et plus affectueusement que moi. La lettre que M. de Rességuier a bien voulu m'écrire m'a trouvé ne sachant si je pouvais déjà m'adresser à vous. Je le fais aujourd’hui en quelques lignes parce que j'ai besoin de vous dire combien votre présence dans l'assemblée sera utile aussitôt que l'amertume de vos regrets et votre santé (qu'il faut avant tout ménager) vous permettront de reparaître parmi nous. J'ajouterai même que votre position personnelle et le court séjour que vous avez fait ici rendent particulièrement désirable que vous y reveniez. J'ai du reste expliqué en toute rencontre votre absence déjà si bien comprise. Il n'est pas un de nos amis qui ne s'écrit qu'avant tout il faut vous bien rétablir. Ne voulant pas retenir plus longtemps votre attention je me hâte de finir en vous renouvellant [sic] les assurances du tendre attachement et de la haute estime que je vous ai voués.
Molé
P.S. Ma fille2 et son mari me prient de vous offrir l'expression de l'intérêt et de l'attachement qu'ils vous portent.