B |
Barrot, Odilon (1791-1873)
Barrot, Camille Hyacinthe Odilon (1791-1873), avocat et homme politique. Avocat libéral sous la Restauration, il se lia avec les Doctrinaires. Nommé un temps préfet de la Seine (1830-1831), il entra à la Chambre des Députés en octobre 1831 (Eure), où il devint rapidement le chef de file de la Gauche dynastique. Leader de l’opposition à Guizot, il fut l’un des organisateurs de la campagne des banquets pour la réforme électorale (1847-1848) qui devait conduire à la révolution de février 1848. Élu à la Constituante, puis à la Législative, il soutint la candidature de Louis-Napoléon à la présidence. Le 20 décembre 1848, il fut chargé par le prince président de former son premier ministère dans lequel entra Falloux. Suite à l'élection de l'assemblée législative, il fut reconduit à son poste et chargé de forme un second gouvernement dans lequel entra A. de Tocqueville. Premier ministre et Garde des Sceaux, il appliqua une politique conservatrice, écartant toutes les mesures d'amnistie, supprimant les clubs, restreignant le droit de réunion et la liberté de la presse. Assumant sur lui la responsabilité du siège de Rome, il combla sur ce point les vœux de Falloux. Il démissionna avec l’ensemble de son gouvernement le 30 octobre 1849, peu après le départ de Falloux. Il tenta en vain de devenir un médiateur entre le Président et l'Assemblée législative et de maintenir l'unité du parti de l'Ordre. Le 19 juillet 1851, il se prononça pour une entière révision de la constitution. Une fois de plus, il rencontra les vœux de Falloux qui espérait que cette révision aiderait au retour de la monarchie. Arrêté quelques heures lors du coup d’état de 1851, il se retira de la vie politique. Thiers le nomma président du conseil d’état en 1872.
Ses Mémoires furent publiées en 1875-1876 par Duvergier de Hauranne (Paris, 4 vols.)
En dépit de leur appartenance à un même gouvernement, O. Barrot et A. de Falloux n'ont correspondu qu'à titre exceptionnel.
