Quatrebarbes, Théodore comte de (1803-1871)

Descendant d'une très ancienne famille de noblesse angevine, il était entré à l'état-major militaire en 1824 et fut envoyé en Espagne puis en Algérie. Il démissionna de l'armée au lendemain de la révolution de Juillet et se retira dans son château de Chanzeaux, en Maine-et-Loire. Compromis dans le soulèvement de la duchesse de Berry (1832), puis dans l'affaire de Prague (1833), il parvint néanmoins à échapper aux poursuites judiciaires.

Il devint un historien réputé de la guerre de Vendée avec son ouvrage Une commune vendéenne sous la terreur (Angers, Launay-Gagnot). Publié une première fois en 1937, l'ouvrage connaîtra plusieurs éditions. Il est aussi l'auteur des Œuvres complètes du roi René (1844-1846) et d'une Histoire de René d'Anjou (Cosnier et Lachèse, 1855).  Homme politique, il fut élu conseiller général du canton de Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire) et maire de Chanzeaux de 1845 à 1852. Proche de Falloux, il sera élu à ses côtés sur la liste conservatrice aux élections d'avril 1848 et votera comme lui avec le Parti de l’Ordre. Sous le second Empire, ce catholique fervent jouera un rôle important à la tête des zouaves pontificaux aux côtés de Lamoricière. Il avait été nommé  commandant de  la ville d'Ancône en 1860 peu après la défaite de Castelfidardo.