CECI n'est pas EXECUTE Pie IX (1792-1878)

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Pie IX (1792-1878)

Pie IX (1792-1878), Giovanni Maria Mastai Ferretti. Le plus long de toute l'histoire, son pontificat fut aussi le plus troublé. Considéré comme libéral au début de son pontificat, il faisait figure de leader potentiel pour l'unité italienne. En effet, peu après son élection, le 16 juin 1846, il avait mis en œuvre une série de réformes libérales dans les États pontificaux, en particuliers la liberté de la presse. Le 16 juillet il décréta l'amnistie des prisonniers politiques e qui lui permet de gagner l'adhésion des patriotes, tel que Mazzini. Mais la lune de miel entre le Saint-Siège et les libéraux Italiens s'acheva un an plus tard avec l'entrée des troupes autrichiennes à Ferrare, Pie IX ayant refusé d'entrer en guerre contre l'Autriche, principal obstacle à l'unité italienne. Chargé de mettre en place les réformes des institutions des états pontificaux, son ministre P. Rossi est assassiné le 15 novembre 1848. L'impopularité des  hommes composant le ministère qui doit lui succéder suscitent très vite un mouvement insurrectionnel contraignant Pie IX à s'enfuir de Rome. Il revint à Rome en 1850 avec l'aide de la garnison française qui demeura dans la ville jusqu'en 1870. C'est sous son pontificat que la papauté perdit ses son pouvoir temporel au bénéfice de l'unification de l'Italie.

Sur le plan spirituel, il proclama le dogme de l'Immaculé conception (1854). Suscitant un profond désarroi parmi les catholiques libéraux qui prônent la réconciliation de l’Église avec la société issue de la révolution de 1789, la publication, le 8 décembre 1864, de l'encyclique Quanta Cura et des 80 propositions du Syllabus qui l'accompagne est une véritable condamnation de la société moderne. Falloux conseillera au Correspondant de ne pas intervenir et d'attendre la réaction de l'épiscopat. La proclamation du dogme de l'infaillibilité lors du concile de Vatican (1870) est un nouveau camouflet pour les catholiques libéraux qui le jugent inopportune. Mettant à profit le retrait des troupes françaises suite à la chute de l'Empire (4 septembre 1870), les troupes italiennes envahirent Rome mettant un terme au concile et achevant la longue marche de l'unification de la péninsule engagée par les nationalistes italiens. Dépourvu de tout pouvoir temporel et se considérant désormais comme prisonnier, Pie IX n'en continua pas moins de combattre la montée de l'anticléricalisme et des idées laïques dans plusieurs pays européens, en France, mais aussi en Allemagne (Kulturkampf) et en Belgique. En 2000, Benoît XVI en fera un  « Bienheureux ».


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «Pie IX (1792-1878)», correspondance-falloux [En ligne], Compléments historiographiques, Biographies des correspondants, P,mis à jour le : 15/11/2012