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Mun, Albert de (1841-1894)
Mun Adrien Albert Marie, comte de (1841-1914), homme politique. Arrière-petit-fils du philosophe Helvétius, Albert de Mun (1841-1914), il était entré à l’École militaire de Saint-Cyr. Il avait servi en Afrique (1863) et fait la guerre de 1870 dans les chasseurs. Prisonnier en Allemagne, il fut gagné par la lecture des œuvres de Monseigneur Ketteler aux idées du christianisme social. Gagné aux doctrines ultramontaines, il contribua aux côtés de René de La Tour du Pin à la fondation de l'Œuvre des Cercles catholiques d'ouvriers où il prononça un grand nombre de discours. Ayant quitté l’armée, il entra en politique. Après plusieurs tentatives infructueuses , en 1876, 1877 et 1879, il parvint à entrer dans la Chambre en 1881 où il représenta le Morbihan sans interruption jusqu'en 1893. Légitimiste, il s'engagea après la mort de comte de Chambord dans la formation d'un parti catholique, entreprise qui fut rapidement condamnée par Rome. Rallié au boulangisme, dans lequel il entraîna le comte de Paris, il renonça, après l’encyclique de Léon XIII de 1892, à la politique royaliste, pour se consacrer uniquement à la politique sociale et religieuse. Au début de la Guerre de 1914-1918, il s’efforça, par ses articles de l’Echo de Paris de soutenir le moral de ses concitoyens et organisa l’œuvre des aumôniers militaires. Il était membre de l’Académie française depuis 1897.
