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Vogüé, Melchior de (1829-1916)
Vogüé, Charles Jean Melchior, comte puis marquis de (1829-1916), archéologue et diplomate. Fils du marquis Léonce de Vogüé et de marquise née Henriette de Machault d'Arnouville. Sorti de l’École polytechnique, il est nommé en 1849 par A. de Tocqueville, alors ministre des Affaires étrangères, attaché à l'ambassade de France à Saint-Pétersbourg. Préférant renoncé à la diplomatie après le coup d'état du 2 décembre 1851, il se consacre à ses travaux archéologiques et historiques et explore la Syrie et la Palestine (853-1854). Élu membre libre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, il collabore à de nombreux périodiques tels que la Revue archéologique, la Revue numismatique, le Journal asiatique et le Bulletin des Antiquaires. Il publie plusieurs ouvrages dont Les églises de la Terre Sainte (1860) et La Syrie Centrale (1865-1877).
Il reprit son métier de diplomate après la chute du Second Empire. Ambassadeur de France à Constantinople en 1871, puis à Vienne, en 1879, il renonça définitivement à la diplomatie après la chute de Mac Mahon pour se consacrer aux études archéologiques et historiques, aux œuvres philanthropiques et à ses propriétés. Homme de foi et catholique militant, il devint président du Correspondant en 1877. Il prit par ailleurs une part décisive au développement d'œuvres charitables ou pieuses. C'est sous son impulsion que plusieurs de ces organismes se regroupèrent pour former la Croix-Rouge dont il deviendra le premier président en 1907. Il sera élu à l'Académie française en 1901, date à laquelle il fut également nommé Président de la Compagnie des Glaces et Produits chimiques de Saint-Gobain.
Il a correspondu occasionnellement avec A. de Falloux.
