CECI n'est pas EXECUTE 20 septembre 1848

Année 1848 |

20 septembre 1848

Xavier de Ravignan à Alfred de Falloux

Mercredi 20 [septembre 1848]

Est-ce que le repos et l'air de la campagne ne vous feraient pas encore du bien dimanche durant quelques heures ? Les excellents hôtes vous offrent de cœur leur bièvre et en me faisant leur interprète j'ai besoin d'y joindre mes pressantes instances. Je suis heureux en Dieu quand je vous vois : venez donc encore si vous pouvez. Le mieux serait de vous échapper de ce Paris samedi soir par le convoi de 6 heures rive gauche ; Mme Récamier me charge de veut dire qu'elle vous enverrait la voiture débarcadère à 6h1/2. Vous dormirez mieux ici sous ce toit hospitalier à côté du divin libérateur. Dimanche vous repartirez aussi tard que possible mais aussitôt que vous voudrez.

Je cherche là une douce satisfaction pour mon âme mais sans aucun remords je vous assure. Voyez donc : vous respirerez, vous travailleriez, vous seriez libres autant qu'on peut l'être. Montalembert devrait bien venir avec vous.

Ne mettez qu'un oui dans un petit billet par la poste adressé pour plus de sûreté à Bièvre chez M. Récamier.

Au revoir, j'espère, permettez-moi de vous dire que je vous ai voué la pu tendre et la plus profonde affection.

X. de Ravignan

Mme Swetchine a donc été malade : veuillez lui dire tout ce que je prie pour elle.

Montalembert a été ce me semble pourfendeur : le cœur, la foi, l'aprêt, le courage, tout m'a charmé dans son discours. J'attends ce matin la suite avec impatience


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «20 septembre 1848», correspondance-falloux [En ligne], Année 1848, Seconde République, Années 1848-1851, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES,mis à jour le : 18/11/2013