Année 1849 |
23 février 1849
Xavier de Ravignan à Alfred de Falloux
23 février 1849
Mon bien cher et vénéré Vicomte, on me presse de divers côtés de vous soumettre deux pensées :
1° Ne pourrait-on pas attacher des prêtres français à notre armée devant Rome, au moins officieusement ? Quatre et même plus de mes confrères de Marseille demanderaient à s'y rendre.
2° les soldats chrétiens de la garnison de Paris se plaignent d'être, le dimanche, retenus habituellement jusqu'à midi pour inspection ou revue. Est-ce que le ministre de la guerre ne pourrait pas ordonner que les militaires fussent libres précisément le matin du dimanche ?
Pardon : vous jugerez. Vous savez quels sentiments profonds mon cœur vous a voués.
M. de Soulon d'Amécourt, prést du tribunal de Ière Instance à Alger, n'est pas encore arrivé à Paris.
X. de Ravignan