CECI n'est pas EXECUTE 12 novembre 1854

Année 1854 |

12 novembre 1854

Alexis de Tocqueville à Alfred de Falloux

Compiègne, ce dimanche 12 [novembre 1854]1

Vous avez, j'espère, compris, cher ancien collègue, que je n'étais plus à Paris puisque je n'allais pas vous voir. Je le suis, en effet, rester que quelques heures dans cette ville. J'étais venu pour assister à la cérémonie ou vous m'avez vu et je suis reparti après qu'elle a été terminée. Je reçois seulement votre lettre à Compiègne aujourd'hui, dimanche. Elle m'a été chercher rue de la rage ou je n'habite pas, a courue dans Paris sans me trouver et est enfin parvenu, comme je vous le disais, il y a une heure. Je regrette ce que vous me dites de votre gorge et votre partie faible, comme l'estomac et la mienne ; mais d'après ce que vous ajoutez je vois qu'il n'est question que d'une indisposition dont vous êtes sans doute guéri ou près de l'être à l'heure qu'il est. J'ai bien regretté de n'avoir pu vous joindre jeudi. Notre vieille connaissance, le bon docteur Bretonneau, m'avait fait demander dans la bibliothèque pendant le discours de Salvandy. Vous savez qu'il n'est pas plus aisé de le quitter que de le saisir. Il m'a tenu jusqu'à la fin de la séance. Je suis redescendu alors, vous ai cherché et n'ai rencontré que Mme de Castellane ; très charmante rencontre, il est vrai, mais à laquelle j'aurais voulu joindre la vôtre. Je n'aurais eu, du reste, rien de nouveau à vous dire. Car je me suis trouvé en arrivant au milieu de tant de gens de connaissance que quand les formalités du bonjour ont été terminées, il a fallu entrer en séance et après la séance tout l'institut s'est dispersé et j'ai quitté Paris. Je n'ai donc pu dire un mot d'élection et je suis incapable de vous guérir pour le moment de la maladie du doute dont vous me parlez. Mais puisque l'élection n'aura lieu <mot illisible> mais de février, vous avez tout le temps d'apprendre  ce qui se passe et de prendre votre résolution définitive. Si je savais d'ici là quelque chose de déterminant, je m'empresserai de vous la <mot illisible>.

Si vous voyez M. l'Evèque d'Orléans, faites-moi, je vous prie, l'amitié de lui porter l'expression de mes regrets. J'étais venu pour lui à Paris et je n'ai pu le joindre ni avant ni après la séance. J'ai dû me borner à l'admirer de loin, comme toute assistance. Mille amitiés bien sincères.

                                                       A. Tocqueville

Notes

1Tocqueville fait ici référence au discours de réception de Mgr Dupanloup qui eut lieu le 9 novembre 1854.

Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «12 novembre 1854», correspondance-falloux [En ligne], Année 1852-1870, Second Empire, Année 1854, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES,mis à jour le : 07/10/2013