Année 1865 |
13 janvier 1865
René-François Régnier (Mgr) à Marie de Falloux
Cambrai, le 13 janvier 1865
Ma chère dame,
Les quelques mots que j'ai adressés à M. le ministre des cultes1 ont été accueillis avec une faveur beaucoup plus vive et plus générale que je n'aurais osé l'espérer. Il m'arrive de nombreuses félicitations. J'apprécie particulièrement le suffrage si éclairé et si compétent de M. de Falloux. Soyez assez bonne pour le remercier à l'occasion des choses si obligeantes que vous m'avez écrites de sa part. Je n'ai point douté du plaisir que ma réponse ferait aux chers habitants de la Germanie. J'étais sûr que la haine ne donnerait pas lieu à appel comme d'abus2.
Hélas ! chère Dame hélas ! le voyage en Anjou pour la première communion de mon bon petit Pierre sera impossible dans la quinzaine de Pâques comme plutôt ou plus tard. Je ne pourrai quitter mon diocèse cette année. Je regrette plus que je ne puis vous le dire d'être dans cette dure nécessité de vous refuser la pieuse consolation que vous et votre famille demandiez à ma vieille amitié. Compliments empressés à vos bons Messieurs, bénédictions aux petits-enfants, hommage respectueux à Madame la marquise de Saint-Génys3, et à vous, chère Dame, nouvelle assurance de mes sentiments les plus dévoués.
P. R. Archevêque de Cambrai