Année 1865 |
30 novembre 1865
Joseph Vaysse de Rainneville à Alfred de Falloux
30 novembre 1865
M. le comte,
Je suis extrêmement sensible aux si gracieux compliments que vous me faites l'honneur de m'écrire, je voudrais les mériter. J'ai porté la nouvelle du Pape à Janicot1. Sa gazette2 est à la disposition du comité3. Cependant elle n'ouvrira la liste que lorsque que je lui apporterai quelque non formant un ensemble respectable. Il est convenu ainsi. Je demanderai donc pour elle les souscriptions des membres du comité qui le voudront bien ; je lui remettrai aussi celles que je pourrais recevoir directement. De cette façon il n'y a aura pas de susceptibilité au sujet de L'Union, et nous la dépasserons, j'espère. Je m'empresserai, selon votre désir, de vous adresser un paquet de circulaires aussitôt qu'il sera possible. J'ai écrit hier au général Changarnier pour lui soumettre l'épreuve, aussitôt son approbation revenue, nous les lancerons. M. Dufaure que j'ai eu l'honneur de voir hier m'a paru très disposé à agir, il espère un grand monument et ne doute pas qu'en faisant ce qu'il faut nous en recueillerons de grandes ressources. Mais il m'a paru tenir beaucoup à être soutenu des siens, il demande la présidence effective du général Changarnier, la présence de M. le Cte de Falloux et des autres personnages du comité. Enfin, il trouve qu'il y a beaucoup de noms de province qu'on pourrait avantageusement remplacer ou augmenter par des noms plus parisiens. Je crois que si quelqu'un de ces Messieurs vient à se retirer pour cause d'éloignement il sera bon de lui accorder quelque satisfaction à cet endroit. (Rien de textuel d'ailleurs dans le présent compte rendu de ces conversations ; M. Dufaure est un homme qu'il faut deviner. J'ai cru simplement que c'était là le sens). À vous, monsieur le Comte, de l'apprécier.
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Je serais charmé, comme vous le pensez bien d'avoir l'honneur de vous écrire, et vous tiendrai autant que possible au courant. Daignez agréer, M. le Comte, mes plus respectueuse compliments.
Rainneville