Année 1866 |
25 juillet 1866
Jules Barthélemy Saint-Hilaire à Alfred de Falloux
25 juillet 1866
Très honoré confrère et ami,
J'ai reçu les réponses de M Dutier et de M. Freslon1. Je regrette qu'elles ne soient pas favorables2. M. Dutier se borne à me dire que "vous savez les motifs qui l'empêchent d'appuyer votre candidature". Il ne m'indique pas quels sont ces motifs; car il ajoute qu'il n'en reste pas moins fidèle à notre cause commune. Pour moi, si j'étais électeur du Maine-et-Loire, je n'hésiterais pas à voter pour vous, et c'est ainsi que je comprendrais l'intérêt commun de la liberté, comme je le disais à M. Dutier en le priant de m'aider à acquitter la dette de reconnaissance que j'ai contractée envers vous et vos amis pour ma candidature de 1863. Quant à M. Freslon, il m'a répondu aussi qu'il compte absolument s'abstenir et que du moment qu'il a résolu de ne pas poser sa candidature, il a résolu en même temps de n'intervenir en rien. Il me parle des résolutions "que les électeurs ont prises en dehors de lui"; et il en parait assez mécontent sans me faire savoir quelles elles sont. Je tâcherai de le voir à mon prochain voyage.
Je regrette bien très cher confrère et ami, de n'avoir pas de meilleurs nouvelles à vous transmettre; mais je vous prie de croire que je ne suis pas découragé, et que je suis prêt à recommencer d'autres démarches. Je n'ai pas encore de réponses de M. Nefftzer et de M. Target. Mille amitiés et mille vœux bien sincères.
Votre tout dévoué.
Quels horribles événements que ceux d'Allemagne3.